’est dans un tourbillon d’effervescence artistique que les projecteurs s’apprêtent à illuminer, une fois encore, la scène du Palais des Congrès de Cotonou. En pleine répétition générale, à quelques heures de la quatrième représentation tant attendue de la comédie musicale « Le Trône de Béhanzin », Amir El Présidente, rappeur engagé et fondateur de la structure Make it Happen!, a été surpris par quelques journalistes venus capter l’ambiance des derniers réglages. Loin de fuir les caméras, l’artiste, habité par la passion de son œuvre, s’est prêté au jeu de l’interview avec la même intensité qu’il insuffle à ses créations.
Un spectacle total, une fresque vivante de l’histoire
« C’est un spectacle très dynamique, où nous aurons du théâtre, de la danse, du chant… », confie d’emblée Amir El Présidente. Et en effet, Le Trône de Béhanzin ne se contente pas de raconter l’histoire : il la fait revivre avec une force rare. Pour cette quatrième escale artistique, le spectacle s’enrichit de nouveautés : une chanson inédite, une scène fraîchement écrite, de quoi surprendre même ceux qui l’ont déjà applaudi par le passé. Cette volonté de se renouveler à chaque étape est au cœur de la démarche du metteur en scène : faire de chaque représentation un moment unique, un rendez-vous inoubliable avec l’histoire et l’émotion.
Un hommage vibrant à la grandeur d’un roi et d’un peuple
Le message porté par cette œuvre va bien au-delà du divertissement. Il est empreint d’une profonde fierté identitaire. « C’est toujours un message de fierté, de patriotisme », martèle Amir El Présidente. À travers Le Trône de Béhanzin, c’est toute la richesse du patrimoine béninois qui est mise en lumière, dans une mise en scène exigeante, fidèle, mais résolument contemporaine. L’artiste le rappelle avec ferveur : « Nous avons des héros, une histoire très riche… nous n’avons rien à envier aux autres nations. » L’objectif ? Se réapproprier notre histoire, transmettre cette mémoire à la jeunesse, et inviter le monde à découvrir la majesté culturelle du Bénin.
Pourquoi le Palais des Congrès encore ?
Interrogé sur le choix du Palais des Congrès pour cette nouvelle représentation, Amir El Présidente s’explique avec pragmatisme : « C’est le seul véritable lieu de spectacle que nous ayons à Cotonou. Et c’est un espace central, accessible, symbolique. » Bien que la troupe ait entrepris une tournée nationale, chaque retour à Cotonou est un temps fort, une occasion de rassembler un large public dans un lieu à la hauteur de l’événement.
Une distribution étoilée, une performance collective
Le casting de cette quatrième représentation témoigne de l’ambition de la production. En tête d’affiche, le talentueux Ignace Don Metok incarne le Roi Béhanzin, sous la direction artistique du metteur en scène Didier Sedoha Nassegande. À ses côtés, des artistes de renom tels que Nicolas De Dravo, Alfred Fadonougbo, Tina Kakpo, Armelle Nagoba, Fo Logozo, et James Salanon feront vibrer les planches, mêlant créativité et rigueur historique pour offrir une immersion saisissante dans l’épopée du souverain dahoméen.
La direction musicale est assurée par l’artiste Nasty Nesta, épaulé par Mechac Adjaho, Bizzy Brayne, Sessimè et les Sœurs Teriba. La chorégraphie, quant à elle, est signée Rachelle Agbossou, dont le savoir-faire apportera cette touche rythmique et visuelle propre aux grandes fresques scéniques.
- Un appel vibrant à la mobilisation
Dans un dernier mot adressé au public béninois, Amir El Présidente lance un appel enthousiaste : « Merci au peuple béninois, aux sponsors également. Rendez-vous ce 18 Avril pour un spectacle de haut niveau. » Ce soir, l’histoire prendra une nouvelle fois vie sur scène, dans un éclat de voix, de pas de danse et de lumière. Un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte
Josaphat A.