Professeur d’université, député élu de l’Union Progressiste le Renouveau dans la 6ᵉ circonscription électorale, président de la Commission de l’Éducation, de la Culture, de l’Emploi et des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, et ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux, l’honorable Victor Prudent Topanou était l’invité de l’émission Version Originale sur TVC. Avec son éloquence légendaire, sa rigueur d’analyse et une hauteur de vue remarquable, il a abordé sans détour plusieurs sujets d’actualité majeurs : la crise née de la suspension du chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, la nécessité impérieuse de renforcer la cohésion au sein de l’Union Progressiste le Renouveau, l’importance du vote du rapport d’activité du président de l’Assemblée nationale, la portée réelle du nouveau seuil électoral fixé à 20 %, ainsi que l’hypothèse d’une alliance stratégique entre l’UP le Renouveau et Les Démocrates. Avec méthode et lucidité, Victor Prudent Topanou a tracé les lignes de force des défis politiques qui s’imposent aux acteurs de la majorité présidentielle en perspective des échéances de 2026.
Abordant en premier lieu la situation tendue à Glo-Djigbé, l’élu de la 6ᵉ circonscription électorale a dénoncé avec vigueur la suspension du chef d’arrondissement Setondji Boco, qu’il qualifie d’illégale et de profondément injuste. « Le chef de l’État n’a jamais donné des instructions pour suspendre le CA, et le parti Union Progressiste le Renouveau n’a jamais saisi le préfet pour lui retirer sa confiance », a-t-il martelé, dénonçant une cabale orchestrée localement sans l’aval des instances compétentes. Plus grave encore, il souligne une violation manifeste des procédures administratives : « Le maire suspend le CA mais c’est le préfet qui acte sa révocation, en dehors de tout cadre légal. » Selon Prudent Topanou, cet épisode constitue un « fâcheux précédent » pour la gouvernance locale et la crédibilité politique du parti. Avec détermination, il s’engage : « Je vais toujours continuer de dénoncer tant que le chef d’arrondissement ne sera pas rétabli dans ses droits. »
Dans la continuité de son analyse, Victor Prudent Topanou a insisté sur la nécessité de préserver la cohésion au sein de l’Union Progressiste le Renouveau. Considérant l’UP le Renouveau comme le premier parti politique du Bénin, il avertit que « le défi, c’est comment faire pour maintenir ce statut ». Selon lui, seule une unité sincère, nourrie par le dialogue et le respect mutuel, permettra au parti de conserver son rang d’ici aux échéances électorales de 2026 : « Pour rester au sommet, il faut qu’on s’unisse. »
Abordant ensuite la polémique autour du rapport d’activité du président de l’Assemblée nationale, l’ancien ministre de la Justice a appelé à une approche républicaine. « C’est l’un des votes sur lesquels on ne devrait pas faire de la politique », a-t-il déclaré, invitant les députés à transcender les querelles partisanes pour faire preuve de responsabilité institutionnelle.
Sur la question du nouveau seuil électoral fixé à 20 %, Victor Prudent Topanou a balayé les critiques avec pédagogie et transparence. Selon lui, cette réforme ne vise nullement à verrouiller le jeu politique mais à renforcer la représentativité : « Si l’on voulait un parti unique, on aurait porté le seuil à 45 %. Avec 20 %, il est possible d’avoir cinq partis forts », a-t-il expliqué, opposant ainsi une analyse rationnelle aux procès d’intention.
Enfin, interrogé sur l’éventualité d’une candidature commune entre l’UP le Renouveau et Les Démocrates, il a fait preuve de prudence et de réalisme. Tout en admettant que cette hypothèse relève du domaine du possible, il souligne qu’elle demeure improbable dans le contexte politique actuel : « Le président Patrice Talon mise sur la compétence ; une telle alliance est possible mais peu probable. »
À travers cet entretien dense et lumineux, Victor Prudent Topanou a, une fois de plus, démontré toute la finesse de son esprit et la solidité de son engagement politique. Son appel à la cohésion, à la justice et à la responsabilité résonne comme un avertissement solennel aux acteurs politiques de la majorité présidentielle : l’unité, la rigueur et le respect des principes demeurent les seules garanties d’un avenir politique serein et durable.
Josaphat A.