Ce qui devait être une journée de détente s’est transformé en une tragédie inoubliable pour quatre jeunes ayant choisi la plage d’Adounko, à Ouidah, comme lieu de célébration en ce dimanche de Pâques 20 avril 2025. Une simple sortie entre amis s’est soldée par un drame : seuls les pas d’un d’entre eux ont foulé à nouveau le sol familial. Les trois autres ont été engloutis par les flots impitoyables de l’océan Atlantique.
Selon les informations recueillies, le groupe d’amis était venu profiter de la mer. Tandis que l’un d’eux, conscient de ne pas savoir nager, s’était prudemment tenu à l’écart, les trois autres ont pris la décision de se jeter à l’eau. Rapidement, deux d’entre eux sont ressortis après une brève baignade. C’est à ce moment qu’ils ont aperçu leur ami encore dans l’eau, en difficulté, emporté par le courant. En tentant de lui porter secours, ils ont, eux aussi, été pris au piège de la mer déchaînée. Aucun des trois n’a survécu.
Le drame s’est déroulé dans une zone dépourvue de toute présence sécuritaire ou de sauveteurs professionnels, un fait malheureusement récurrent sur certaines plages du pays. Les secours ont été alertés, mais les recherches, toujours en cours, n’ont pas encore permis de retrouver les corps des victimes.
Cet événement tragique n’est pas un cas isolé. Il vient tristement allonger la liste des accidents similaires survenus ces dernières années sur les côtes béninoises. À l’heure où les plages deviennent des lieux de plus en plus prisés, surtout pendant les périodes festives, il devient urgent de repenser les mesures de sécurité.
La prévention des noyades ne peut plus être reléguée au second plan. Elle doit être une priorité nationale. Cela passe par la mise en place d’un dispositif rigoureux : présence systématique de maîtres-nageurs, signalisation claire des zones dangereuses, équipements de secours accessibles, et surtout, campagnes de sensibilisation régulières.
Les familles, quant à elles, doivent redoubler de vigilance. L’éducation aux dangers de la mer et un suivi plus attentif des déplacements des jeunes sont essentiels. Car une simple baignade, même en groupe, peut tourner au cauchemar en l’absence de précautions élémentaires.
                       Rodolphe Dahandé

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