Les autorités judiciaires ivoiriennes sont sorties de leur réserve ce 28 avril 2025, à travers une conférence de presse, afin d’expliquer les motivations ayant conduit à la radiation de Tidjane Thiam, président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de la liste électorale. Une décision qui exclut désormais le leader politique de la course à la présidentielle d’octobre prochain.

Selon les explications fournies par Kouamé Augustin Yao, directeur des affaires civiles et pénales au ministère de la Justice, la question de la nationalité de M. Thiam est au cœur de cette décision : « Par sa naturalisation en mars 1987, il est devenu français et s’est libéré de son alliance française depuis le 19 mars 2025. Par cette libération de son allégeance à un pays étranger, Monsieur Thiam, qui était ivoirien par sa naissance, retrouve automatiquement sa nationalité ivoirienne qu’il avait volontairement mise en hibernation. »

Cependant, le point de friction réside dans le calendrier des faits. Les autorités précisent que « au moment où il s’inscrivait sur la liste électorale, il n’avait pas encore renoncé à son allégeance à l’État français. » Un détail juridique crucial, qui a conduit le tribunal de première instance à conclure que Tidjane Thiam n’était pas légalement ivoirien à la date de son inscription sur les listes électorales.

Cette interprétation stricte de la loi sur la nationalité prive ainsi le président du PDCI de son éligibilité à la magistrature suprême. Une décision qui suscite déjà des débats passionnés dans la sphère politique ivoirienne, alors que la présidentielle d’octobre s’annonce cruciale pour l’avenir du pays.

Tidjane Thiam, récemment revenu sur la scène politique nationale, voit ainsi son ambition présidentielle brutalement stoppée par une barrière juridique que d’aucuns jugeront discutable, tandis que d’autres y verront une stricte application des règles constitutionnelles.

 

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