Dans un climat national déjà plombé par des défis économiques et sécuritaires majeurs, la classe politique nigériane s’enflamme. L’opposition hausse le ton et accuse vertement le président Bola Ahmed Tinubu d’avoir tourné le dos aux réalités du pays, multipliant les séjours à l’étranger pendant que la nation vacille.

Au cœur de la polémique : une présence jugée excessive du chef de l’État en France. Depuis le 2 avril 2025, Tinubu séjourne à Paris, un déplacement qui s’ajoute à une série d’au moins dix voyages dans l’Hexagone depuis son accession au pouvoir. Une fréquence qui, selon ses détracteurs, frise l’indécence au regard de la gravité des enjeux internes.

 

Une absence qui fait désordre

L’opposition déplore une absence prolongée du président sur le sol nigérian, perçue comme un désintérêt manifeste pour les souffrances du peuple. Face à l’inflation galopante, à l’insécurité chronique et à une instabilité sociale grandissante, ils estiment que la posture du président frôle l’irresponsabilité. Plus encore, elle serait le symbole d’un pouvoir déconnecté, incapable de faire face à ses responsabilités les plus élémentaires.

Une gouvernance en pilote automatique ?

Pour les opposants, il ne s’agit pas simplement de déplacements diplomatiques ou médicaux : c’est une désertion politique. Ils dénoncent un manque cruel de leadership dans un moment où le pays a besoin d’une main ferme, présente et résolue. Loin de rassurer, l’éloignement du chef de l’État alimente les inquiétudes et exacerbe les tensions.

Un appel à la responsabilité

La classe politique d’opposition appelle ainsi le président à un sursaut patriotique. Elle réclame une implication directe dans les affaires nationales, une écoute des citoyens et des réponses concrètes aux crises qui secouent le pays. Selon eux, seule une présence active sur le terrain permettra de retisser le lien de confiance aujourd’hui mis à mal.

Ce climat de mécontentement général met en lumière une fracture politique de plus en plus profonde. À l’heure où le Nigeria traverse l’une de ses périodes les plus critiques, la question se pose avec acuité : jusqu’à quand Bola Tinubu pourra-t-il gouverner un pays qu’il semble observer de loin ?

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