(Une volonté inédite qui soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de l’Église)

La question est désormais sur toutes les lèvres : où le Pape François sera-t-il inhumé ? Après son décès ce lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, une tradition vieille de plusieurs siècles vient d’être bousculée. Le Pape François, qui avait minutieusement préparé les étapes posthumes de son pontificat, a pris la décision de reposer dans un lieu inattendu, loin des célèbres grottes vaticanes. Son choix, au-delà de l’émotion suscitée, porte un message fort sur l’humilité et la réforme qu’il a menée au sein de l’Église.

Le Vatican, désormais en état de « sede vacante », entame les rites funéraires de Sa Sainteté. Une fois la mort du Pape François constatée, le protocole vaticanesque s’enclenche, débutant par l’officialisation du décès et la cérémonie de brisure de l’anneau du pêcheur par le Camerlingue, haut dignitaire en charge de la transition. Dès lors, le monde entier se prépare à dire adieu à un homme qui a marqué son époque par son message de paix, d’amour et d’humilité.
Le lieu de l’inhumation : une rupture historique
La décision la plus frappante du Pape François concerne son lieu de repos final. Alors que ses prédécesseurs reposaient dans les grottes vaticanes, un site sacré de la tradition papale, François a choisi la basilique Sainte-Marie-Majeure. Un choix étonnant, car il rompt avec une longue tradition d’inhumation dans le caveau papal. Ce lieu, peu connu du grand public, est chargé de symbolisme pour François, qui voulait un lieu moins pompeux et plus intime. Il avait lui-même déclaré, en décembre 2023 : « C’est là que je veux reposer. »
Ce lieu ne s’arrête pas à un simple changement géographique ; il symbolise également l’aspiration du Pape à une Église plus proche des fidèles, moins attachée aux grandeurs mondaines. Ce choix, en dehors des sentiers battus, traduit l’humilité d’un homme de foi qui a toujours prôné la simplicité.
Des funérailles sobres, dans l’esprit de François
Le Pape François a aussi souhaité des funérailles à la mesure de son engagement. Ces dernières seront marquées par une sobriété totale. Pas de chefs d’État, comme il l’avait exigé, et un seul cercueil, fait de bois et de zinc. Contrairement aux funérailles de ses prédécesseurs, où trois cercueils (en cyprès, zinc et orme) étaient utilisés, François a opté pour une simplicité qui s’inscrit dans son héritage spirituel. Seul le doyen des cardinaux présidera la cérémonie, sans grand faste, en accord avec sa volonté de réduire les pompes et cérémonies excessives.
Le corps du Pape sera exposé à la basilique Saint-Pierre pendant neuf jours dans le cadre de la Novendiale, une période de deuil où les croyants pourront lui rendre hommage. Les funérailles auront lieu entre quatre et six jours après sa mort, selon le protocole vatican.
Sede Vacante et Conclave : la transition commence
Le départ de François ouvre une nouvelle ère pour l’Église catholique. Dès la fin des funérailles, le Vatican entre en « sede vacante », période pendant laquelle le trône papal est vacant. Les 120 cardinaux électeurs, tous âgés de moins de 80 ans, seront convoqués pour élire un nouveau pape lors du conclave. Ce conclave se tiendra dans la chapelle Sixtine, derrière des portes fermées, et aucun candidat ne sera officiellement désigné avant la fin du deuil, respectant ainsi une règle non écrite mais essentielle du Vatican.
Bien que certains noms circulent déjà dans les coulisses, le silence règne en maître pendant la période de deuil. Le futur Pape devra incarner les réformes lancées par François, tout en équilibrant les courants progressistes et conservateurs au sein de l’Église.
L’héritage du Pape François : une Église en transition
Le Pape François a incarné une transformation profonde de l’Église catholique, et son héritage continuera de se faire sentir longtemps après son départ. Bien qu’il ait refusé de suivre l’exemple de Benoît XVI et de démissionner, François a préparé sa succession en modernisant les règles de l’Église. À travers ses choix, il a voulu marquer un tournant : une Église plus proche des opprimés, plus engagée dans la justice sociale et la réforme interne.
Le mystère de son dernier lieu de repos, ainsi que la question de son successeur, continueront de fasciner le monde catholique et au-delà. Le Pape François aura marqué les esprits jusqu’au bout, par son message de simplicité et de solidarité, et son héritage demeurera à jamais dans l’histoire de l’Église.
                                      La rédaction

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